Nichée à l’entrée de la vallée de l’Ouémé, la commune de Dangbo conjugue richesses agricoles, héritage historique et potentiel touristique. Avec ses terres fertiles en toute saison et sa culture profondément ancrée dans l’histoire des Wéménou, cette collectivité de l’Ouémé veut s’imposer comme un pôle de développement local et régional. Située dans le département de l’Ouémé, Dangbo est une porte d’entrée stratégique vers la vallée éponyme. Elle est délimitée par Adjohoun au nord, Aguégués au sud, Akpro-Missérété à l’est et Sô-Ava à l’ouest. La commune s’étend sur 149 km², compte plus de 96 000 habitants répartis dans sept arrondissements : Dangbo, Dèkin, Gbéko, Houètin-Houédomey, Hozin, Kessounou et Zounguè. Son maire, Maoudo Djossou, dirige une collectivité qui allie traditions ancestrales et ambitions modernes. Une histoire intimement liée aux Wéménou La mémoire de Dangbo se confond avec celle des Wéménou, peuple majoritaire issu d’une mosaïque d’origines. Fuyant l’est et le nord-ouest après des conflits, notamment contre le royaume d’Abomey, ces communautés se sont installées le long du fleuve Ouémé. Elles partagent une langue commune, le Wémégbé, et vivent au rythme du fleuve qui nourrit leur économie et leur culture. Une puissance agricole Avec près de 30 000 hectares de terres cultivables, dont 20 000 exploités, l’agriculture représente jusqu’à 85 % des revenus des habitants. Maïs, arachide, manioc, niébé, riz, cultures maraîchères, taro, canne à sucre ou encore sodabi font la fierté des producteurs locaux. Les femmes, majoritaires dans la population, jouent un rôle clé dans la transformation artisanale des produits : gari, tapioca, huile de palme ou huile de palmiste. Commerce et activités diversifiées La proximité avec le Nigeria favorise un commerce dynamique, souvent alimenté par des produits pétroliers et manufacturés issus de la contrebande. L’élevage, la pêche, l’exploitation du bois de chauffe, l’artisanat et le transport complètent les ressources économiques de la commune. Des terres et des paysages contrastés Le plateau de Dangbo, Hozin et Zounguè repose sur des sols ferralitiques, tandis que la vallée, à Dèkin, Gbéko, Houédomey et Kessounou, offre des vertisols propices au maraîchage. La savane arborée, dominée par les palmiers à huile, cohabite avec des zones fluvio-lacustres encore inexploitées. Tourisme et patrimoine Au-delà de son potentiel agricole, Dangbo recèle des trésors naturels et culturels : la forêt sacrée Datizoun, la divinité Datin sur l’île de Gbéko, Kpassizoun à Dèkin, la forêt de Ké et le jardin public de Zoungbodji, ou encore la source thermale de Hêtin. L’usine Aquafrica y puise une eau minérale réputée. Un avenir tourné vers l’agro-industrie Portée par les réformes agricoles du gouvernement, dont le Fonds National de Développement Agricole, Dangbo ambitionne de transformer localement ses produits et de renforcer sa compétitivité dans l’Ouémé. Une stratégie qui vise à faire de cette commune fertile un moteur économique et touristique de la vallée.
Au cœur de la Vallée de l’Ouémé
Dangbo, terre d’abondance

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