Actualités
+229 01 97 90 46 40

BAC 2025

Tricherie high-tech à Parakou !

Tricherie high-tech à Parakou !

L’intelligence artificielle s’invite au baccalauréat… par la fraude. À Parakou, un candidat a été pris en flagrant délit d’utilisation d’une application d’IA sur son téléphone pendant une épreuve. L’affaire relance le débat sur l’usage dévoyé des technologies dans l’éducation.

Un nouvel épisode de triche insolite a marqué la session 2025 du baccalauréat à Parakou. Le mardi 17 juin, dans l’enceinte du lycée Mathieu Bouké, un candidat a été surpris en train de consulter son téléphone portable pour générer des réponses aux questions d’examen grâce à une application d’intelligence artificielle.

Le flagrant délit a été constaté par le chef du centre, M. Robert Amon, au cours de la deuxième journée des épreuves écrites. L’élève fraudeur, inscrit dans l’une des séries techniques (F3, F4, G1, G2 ou G3), a immédiatement été exclu du centre de composition.

Quand l’IA devient complice d’infractions scolaires

L'incident soulève une problématique majeure : la dérive dans l’utilisation de technologies pourtant conçues pour aider l’humanité. Si l’intelligence artificielle offre de formidables opportunités, notamment dans l’éducation, la santé ou la recherche, son usage abusif commence à semer l’inquiétude.

Cette affaire vient rappeler que l’outil, aussi puissant soit-il, reste neutre. Tout dépend de la manière dont l’humain s’en sert. Et dans certains cas, la frontière entre innovation et tricherie devient floue, surtout lorsqu’il s’agit de contourner les règles au profit de la facilité.

Une société séduite par la facilité

En toile de fond, cet événement révèle une tendance préoccupante : la quête de réussite rapide, au mépris de l’effort. Aujourd’hui, avec quelques milliers de francs CFA, certains font rédiger leurs mémoires, livres ou discours par des intelligences artificielles, se forgeant des identités d’écrivains ou d’experts sans compétence réelle.

Ces illusions séduisent, mais elles érodent lentement la valeur de la connaissance et du mérite.

Un appel à la responsabilité collective

Plus qu’un simple fait divers, ce cas interpelle la société dans son ensemble : enseignants, parents, élèves et autorités. L’intelligence artificielle n’est ni bonne ni mauvaise en soi. Elle est un miroir grossissant de nos intentions. Elle peut servir à apprendre mieux, à créer, à innover… ou à tricher, manipuler et tromper.

Le défi est donc clair : éduquer à un usage éthique, encadré et intelligent de ces nouvelles technologies pour éviter qu’elles ne deviennent des armes contre les principes mêmes de notre système éducatif.

Footer - L'Emblème du Jour