Le Président béninois réaffirme son départ en 2026 devant les maires du pays.
À l’occasion d’un séminaire national sur la décentralisation, tenu à la Salle du Peuple du Palais de la Marina, le président Patrice Talon a une nouvelle fois exprimé avec force et solennité son engagement à respecter la Constitution en quittant le pouvoir en 2026. Devant les préfets, maires, secrétaires exécutifs et les représentants de l’ANCB, il a scellé un discours d’adieu tout en lucidité et patriotisme.
Un message sans équivoque. Devant les principaux acteurs de la gouvernance locale réunis le vendredi 13 juin 2025, le président de la République du Bénin, Patrice Talon, a prononcé un discours empreint de gravité et de fidélité à ses principes. En clôturant le séminaire national consacré à l’évaluation de la réforme de la décentralisation, le chef de l’État a choisi la transparence et la franchise : il quittera bel et bien le pouvoir en 2026, au terme de son second mandat.
« Mesdames et Messieurs, je crois que je n’aurai plus l’occasion d’avoir une telle rencontre avec vous avant de passer la main », a-t-il déclaré, dans un silence solennel.
Les mots sont clairs, le ton est grave, et le message, sans ambiguïté. Le président s’est adressé à ses hôtes venus des 77 communes et des 12 départements du pays, avec la volonté de marquer les esprits : aucune tentation de pouvoir à vie, aucune manœuvre pour modifier la Constitution.
Une leçon de démocratie
Dans une sous-région où certains dirigeants s’accrochent au pouvoir, parfois au prix du sang, Patrice Talon affiche une posture rare et assumée. Son engagement ferme à respecter les deux mandats constitutionnels renforce sa stature d’homme d’État soucieux de léguer un exemple de gouvernance saine.
« Je voudrais que mes propos soient perçus dans leur sincérité et leur solennité », a-t-il poursuivi, avant de formuler une prière : « Vivre assez longtemps pour constater, de mes propres yeux, le développement du Bénin que nous aurons bâti ensemble. »
Dernière ligne droite avant 2026
Cette rencontre entre l’État central et les autorités locales a aussi été l’occasion de faire le point sur la réforme de la décentralisation, trois ans après son entrée en vigueur. Mais au-delà des bilans techniques, c’est le ton d’un homme en fin de mission, conscient du poids de l’histoire, qui a retenu l’attention.
Dans un climat serein, sans triomphalisme, Patrice Talon a offert aux Béninois un acte de foi en la République, en sa démocratie et en l’avenir de ses institutions. Un départ annoncé dans la dignité, à l’opposé des éternels recommencements ailleurs en Afrique.
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