Au stade Charles de Gaulle de Porto-Novo, un jeune styliste a été victime d’une scène de violence d’une brutalité inouïe. Accusé à tort d’un banal méfait, il a été pris en otage, roué de coups par des agents du stade, frôlant la mort. Retour sur un acte barbare qui scandalise l’opinion.
Le stade Charles de Gaulle de Porto-Novo, symbole du sport et de la jeunesse, a été le théâtre d’un acte de barbarie qui glace le sang. Jeudi 10 juillet 2025, aux premières heures de la matinée, un jeune homme, Goris GOGAN, couturier et styliste de profession, a été violemment agressé dans l’enceinte même du stade.
Selon les informations recueillies, Goris aurait emprunté un passage non autorisé pour accéder au stade, et se serait soulagé dans une plantation de manioc attenante. Un comportement répréhensible, certes, mais qui ne justifie en rien la violence inhumaine dont il a été victime. Accusé sans preuve de tentative de vol de manioc, il a été intercepté par quatre agents du stade – dont le gardien – qui l’ont retenu de force, séquestré et battu avec une rare sauvagerie.
La scène, digne d’un film de torture, a duré de longues minutes. Le corps du jeune homme portait des traces visibles de coups, de brûlures, et de blessures profondes, témoignant d’un passage à tabac systématique. Abandonné sans assistance, il a tout de même réussi à contacter son père, M. Sylvestre GOGAN, artiste-musicien de renommée internationale.
Ce dernier, horrifié par l’état de son fils, a alerté immédiatement les autorités compétentes et transporté la victime d’urgence à l’hôpital. Des démarches judiciaires ont été enclenchées, et les auteurs présumés de cette agression sauvage devront répondre de leurs actes devant la justice.
Cet épisode tragique relance le débat sur le respect de la dignité humaine et la banalisation de la violence dans nos sociétés. La vie humaine est sacrée, et nul n’a le droit d’en disposer, quels que soient les griefs. Il appartient désormais aux institutions judiciaires de dire le droit et de rappeler, par des sanctions exemplaires, que nul n’est au-dessus de la loi.
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